TRANSEFUSION
Série de portraits éclairé en lumière noire ou l’esprit et le corps fusionnent en transe par diffraction du temps.
Le titre de cette exposition peut paraitre étrange et nécessite donc quelques explications.
Transfusion est un clin d’œil à mon métier d’infirmier.
Transfusion, avant de voir les images, le mot vous met en condition et suggère une sensation visuelle dérangeante.
Transefusion, petit jeu de mots qui explique implicitement l’état de transformation de notre conscience décalée par la perception inhabituelle d’un environnement éclairé en lumière noire.
Pour créer cette exposition, il faut préciser deux points techniques.
Toutes les images présentées ont été déformées en une fois à la prise de vue.
La retouche numérique a été utilisée pour rendre les images réactive à la lumière noire en jouant sur les réglages de lumière, contraste, noir et blanc.
Il est nécessaire d’avoir un local d’exposition sans fenêtres afin de pouvoir l’éclairer uniquement en lumière noire, la porte d’entrée doit être occulté par un rideau noir ignifugé permettant l’accès sans faire entrer trop de lumière…

Je suis totalement autodidacte en matière de photographie.

J’ai appris les bases à l’adolescence avec mon vieux Pentax K1000 argentique, puis à la suite du déclin de l’argentique je suis passé au numérique.

En 2017, la rencontre d’Ivana Boris m’a remis sur le chemin de la photographie.

Après divers expositions et festivals, j’ai été récompensé par le prix Jean Marc Pharisien à Photo Menton 2019.

Les flous photographiques que je travaille sont créés à la prise de vue avec des techniques de vitesse lentes ou de reflets.

Photographier, c’est une ouverture d’esprit, le temps d’un bref instant ou les filtres de la conscience s’éclipsent et laissent la place à une vision inconsciente et brute d’une réalité cachée. L’illusion apporte les contre-vérités de l’oeil. Le surgissement des lignes, la complexité du hasard ouvre à l’apparence d’une lumière perpétuelle propre à la création. Des visages, des silhouettes, apparaissent dans un jeu d’échange grandissant.

Les compositions ne relèvent pas du discours vivant. Elles sont au-delà, à l’écart de toutes questions.

 

Pierre François Bellettini