Denis LIONNET

« Chercheurs d’aurores »

Pendant une dizaine d’années Claudine et Denis Lionnet ont parcouru le Sahara et les déserts africains, passionnés de préhistoire et de peintures rupestres. La géopolitique limitant aujourd’hui les voyages dans le Sahara, ils se sont tournés progressivement vers les pays nordiques comme la Norvège et la Finlande, mais toujours à la recherche de grandes étendues sauvage et de conditions climatiques extrêmes.

Au cours de ces voyages ils ont pu découvrir un des plus beaux phénomènes célestes que la nature puisse nous offrir : les aurores boréales. Spectacles somptueux, magiques et envoutants mais aussi capricieux et incertains. La recherche et l’observation de ces lumières du Nord sont vite devenues de véritables passions et les principaux objectifs de leurs pérégrinations nordiques.

Exposition


Exposition : «Lumières du Nord: Les aurores boréales»
Salle Molière

 « Aurora borealis » Aurora : déesse de la lumière matinale, borealis : du Nord.

     La légende Sami raconte qu’un renard parcourt l’Arctique en faisant tourbillonner la neige et en illuminant le ciel grâce à sa queue qui projette des étincelles. Le terme moderne utilisé pour les aurores boréales en Finnois « revontulet » (les feux du Renard) provient directement de ce mythe. Et celui qui manquait de respect aux aurores risquait d’être battu à mort par les esprits.

     Bien souvent les légendes sur les aurores servent à créer un lien entre les humains et les mondes divins où les âmes des défunts évoluent. Pour les Inuits de la baie d’Hudson il s’agit des lanternes de démons à la poursuite d’âmes perdues. Les Inuits de Nunivak pensent que ce sont les esprits des morses qui jouent avec des crânes humains.

     Il n’est pas surprenant qu’un spectacle aussi hypnotique ait suscité autant de croyances. L’explication scientifique maintenant assez bien connue est un peu moins poétique : c’est le souffle du soleil qui fait onduler ces draperies colorées au-dessus de nos têtes.

     Les aurores boréales décrivent dans l’immensité du ciel nocturne de grands arcs ondulés verts, parfois pourpres et violacés, leurs rayons verticaux tourbillonnent, comme si un vent doux faisait voler un drap géant accroché au firmament.